Article à paraitre dans la République de Seine et Marne, Mardi 25 Mars 2008 (version originale)
Tensions au 1er conseil municipal
Avec deux listes en présence, un seul tour a suffi et dès vendredi soir 14 mars on élisait le maire et ses adjoints. Pas de surprise pour la désignation du maire, puisque avec 75% des suffrages exprimés la liste du « Rassemblement des Sympathisants de Gauche » menée par Jacques Profit bénéficiait de 24 sièges sur 27 !
En fait, à ce jour, elle ne les a pas encore en raison d'une erreur de calcul du secrétariat de la municipalité lors de la déclaration en Préfecture. En effet, la liste de l'opposition « Fontenay-Notre Avenir » de Gilles Picolet a été créditée de 4 sièges alors que seulement trois devaient lui être réservés. Un situation analogue s'était d'ailleurs présentée en 2001, mais au détriment de l'opposition cette fois-là qui avait alors entamé la mandature avec 3 conseillers alors qu'ils devaient être 4 ! Le Tribunal Administratif rétablira là encore la situation dans quelques semaines.
Parité, M'sieurs dames !
Les fleurets laissés dans leur râtelier pendant la campagne sont alors sortis et l'on n'a pas tiré à pointe mouchetée !
L'élection en bloc de la liste des adjoints, (au scrutin de liste à majorité absolue) se fit rapidement avec 23 voix (et 4 nuls). Ils sont 7. Gilles Picolet a tout de suite « regretté un détournement de la parité » En effet, a-t-il fait remarquer, « l'ordre des colistiers de Jacques Profit sur les bulletins de vote du 9 mars (un homme, une femme… ) a été modifié et en conséquence au lieu des 4 femmes à ces postes de responsabilité que cette liste pouvait laisser prévoir, elles ne sont plus que trois ». Elles étaient 2 sur 8 en 2001 ! Il a poursuivi : « Cette situation d'inégalité s'aggrave encore, avec la décision de payer des indemnités à un ancien adjoint devenu simple conseiller. Ainsi, à la tête de la Commune, 6 hommes (avec le maire) pour 3 femmes recevront des indemnités. Le maire précise que c'est justement « l'obligation de la parité qui avait entraîné une injustice en évinçant un homme qui n'avait pas démérité ». Cependant, Gilles Picolet a continué à dénoncer « ce contournement de la Loi sur la parité. Je déplore aussi que ces femmes aient voté cela comme un seul homme alors qu'elles étaient défavorisées. ».
Campagne contestée
En fin de séance, Il a lu une déclaration où il espère « pouvoir travailler en bonne intelligence avec la majorité municipale… Cependant, nous restons attentifs à toute dépense inconsidérée et utilisée à mauvais escient….. Ainsi, nous demandons officiellement et formellement au candidat Jacques Profit le remboursement à la collectivité du montant de la parution du Flash Info (petit journal communal) n°22 de Février 2008. En effet, ce support a été un document de propagande électorale pour lui alors que dans le même temps, il refusait la parution, sur ce même support, d'une tribune libre de l'opposition appelant les concitoyens à un réveil démocratique.» Elle s'intitulait en effet « : 'S'endort-on, trésifontains ?'! Cette possibilité de s'exprimer pour l'opposition est prévue à l'article L-2121-27-1 de la Loi du 27 février 2002 sur la démocratie de proximité. Jacques Profit répond que, dans cette parution, il « a simplement annoncé qu'il se représentait alors que l'article incriminé était vraiment propagandiste ». Gilles Picolet ne le voit pas de cet œil et a d'ores et déjà saisi le Tribunal Administratif de Melun pour que Jacques Profit, candidat, effectue ce remboursement.
Liste des adjoints : Patrick Rossili, Martine Tortey, Jean-Louis Sempey, Patricia Malih, Michel Bartaire, Jocelyne Boros, Dominique Bonneau et un conseiller « indemnisé » Claude Baumann. Leurs attributions seront définies au prochain conseil en même temps que seront désignés les délégués intercommunaux et les représentants aux CCAS, Caisse et Conseil des Ecoles.
Yves Lequien
Photo du Conseil Municipal (cliquez)
